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Chapitre VIII : Mon Patron, Mon Amant

Pour notre première nuit sous son toit, mon patron avait décoré son grand salon de rose rouge. Il savait que j’adorais les roses mais celles de couleur rouges restaient mes préférées. Je retrouvais en elles la passion. L’odeur n’en parlons pas, elle m’enivrait. Grâce à mon patron, j’ai appris non seulement à distinguer le sens des couleurs des fleurs mais aussi le message que chacune d’elle enveloppait. Je savais que les roses rouges par exemple étaient la couleur de la passion et des sentiments enflammés. La rose jaune quand à elle exprimait une demande, ou le pardon suite à une infidélité.
Les bougies scintillaient sur les multiples tables en verres qui se tenaient dans la résidence. Le cadre invitait à une première nuit entre amoureux que nous présentaient les films de romance. J’oubliais pour un instant mes peurs et profitais de l’immense bonheur que mon patron m’offrait.

Je sortis de mon angoisse quand celui-ci m’invita avec sa voix rauque dans la chambre conjugale. La température glaciale de la chambre me fit frissonner. Le climatiseur était à sa température maximale. La décoration intérieure attira mon attention. Elle reflétait le style des hôtels de luxe avec quelques couleurs par endroit faisant allusion à notre drapeau-orange, blanc et vert. Des objets d’arts d’importantes valeurs ainsi que des souvenirs des différents voyages effectués par le couple étaient exposés au mur. La chambre spacieuse de quatre-vingt-cinq mètres carrés offrait plus qu’une suite d’un hôtel cinq étoiles. Elle comportait une entrée, un grand salon équipé d’un énorme sofa et de fauteuils, d’un espace salle à manger pour quatre personnes, d’une kitchenette, d’un très grand lit, ainsi que d’une grande salle de bain avec une douche à l’italienne et baignoire. Je confondis la salle de bain à une chambre à cause de son immensité.

Les effets personnels de son épouse étaient soigneusement rangés. Cela ne m’étonnait pas. Elle dégageait la propreté dès qu’on l’apercevait. Mon patron trouvait qu’elle était une maniaque de la salubrité. Son épouse prenait son temps pour mettre de l’ordre dans ses affaires. Elle ne permettait qu’aucune de ses filles de ménage n’entrent dans sa chambre pour mettre de l’ordre. L’entretien de leur chambre était à sa charge. Contrairement à elle, mon patron était très désordonné.
Personnellement, je ne me voyais pas me casser les ongles pour l’entretien de ma chambre. C’était pour cette raison qu’il existait les filles de ménage. À quoi servait de payer une servante et de refuser qu’elle entretienne notre chambre ? En tout cas moi Jeannette, je n’étais pas prête.

Je restai admirative devant la quantité de chaussures de madame Yao disposées royalement sur des étagères vitrées. Avec cette quantité, elle aurait pu ouvrir un magasin de chaussure si elle le désirait.
De temps en temps, mes inquiétudes de passer la nuit sous le toit mon patron me rattrapaient. L’idée qu’on nous surprenne me tiraillait. Mon patron n’arrêtait pas de me donner des petits baisers pour me rassurer.
– Mon amour Marcelline je n’aime pas te voir si timide. Me dit-il en me serrant langoureusement dans ses grands bras musclés.

– Eh Freddy, j’ai tellement peur.
– Marcelline donc tu n’as pas confiance en moi ? quand, même je ne peux pas t’inviter dans ma demeure sachant que je te mettrai dans une situation indélicate. Attends assied toi que je te fasse un petit massage des épaules. Surtout fais le vide dans ta tête et relaxe toi. Pense que tu es dans un monde paradisiaque avec ton prince charmant que je suis. Ne laisse pas l’image de ma vielle épouse briser notre soirée. Je t’en prie fais un effort.

J’obéis à la demande de mon patron. Je pris place dans le sofa où aussitôt il commença à me masser. Au fur et mesure, qu’il tâtait mes épaules, il trouvait des arguments pour me tranquilliser. Petit à petit, je me laissai convaincre par ses mots. Le plaisir prit place sur le trône de la peur.
Je retirai ma chemise en soie et mon jeans quand je me rendis compte que j’avais oublié d’apporter mon bikini. Mon patron ouvrit le placard de son épouse et me sortir un de couleur marron qu’il venait de lui offrir. Il me rassura qu’elle ne l’avait jamais porté puisqu’elle n’aimait pas la couleur marron. Mon patron le savait mais l’avait acheté pour le design. De toute façon, son épouse n’avait pas pris la peine de déballer le sachet qui enveloppait le maillot. La primeur de l’inauguration me revenait. En plus, le marron m’était en exergue ma belle peau claire. J’avais la chance que ma corpulence était similaire à celle de l’épouse de mon patron.

Mon patron se retira pendant que j’enfilais le bikini. Je le retrouvai quelques minutes plus tard couché sous un hamac près de la piscine. À ma vue, il sursauta tout heureux. Le design du bikini qui sortait de la dernière collection Surania Design Your Style dessinait mes généreuses courbes.

– Je crois que le maillot fut confectionné pour toi Marcelline. Tu es une déesse. Un pur plaisir à regarder. Dit mon patron en m’enlaçant tendrement.

On profita du silence de la nuit pour nous baigner dans l’eau tiède de la piscine. Le champagne coulait à flot. Quand minuit sonna, on décida de nous mettre au lit. J’avais pris assez de verre Moët & Chandon que d’habitude. Mon patron s’emballait pour cette marque de champagne. Nous fîmes l’amour comme si cela était notre toute première fois. Sur l’effet de l’alcool, mon patron se transformait en une bête virile au lit. J’adorais sa virilité qui m’emportait dans le monde du plaisir. Entre minuit et cinq heures du matin, il m’avait possédé plus de quatre fois. J’étais toute essoufflée lorsque je lui fis savoir que n’avais plus de force pour un cinquième coup. Il se résigna à dormir remettant à notre réveil son désir sexuel suspendu.

Le dimanche matin, nous étions nus, entrelacés dans le lit pareil à la statue Akwaba de Port-Bouët. Aux alentours de huit heures, la porte de la chambre s’ouvrit violemment.
J’entendis un hurlement qui me tira de ma grasse matinée. Un cri semblable à celui d’une lionne en furie. Je me levai brusquement, je n’eus même pas le temps de couvrir ma nudité. Mes yeux croisèrent celui de la femme de mon patron. Elle avait les deux mains sur la tête, la bouche grandement ouverte criant de toute ses forces :

-Marcelline, Freddy vous m’avez tué.

Au moment où mon patron se levait, son épouse prise d’une crise cardiaque s’était écroulée sur le sol.
La peur prit possession de mon être. J’étais dans la panique. Mon cœur battait à une vitesse incroyable. J’arrivais à peine à respirer. Mon sang se congela dans mes vaisseaux sanguins. Ma gorge se noua. J’avais perdu l’usage de la parole sur le champ. J’étais incapable d’émettre un son. Je tremblais comme un immigré qui découvrait l’hiver pour la première fois. Je ne sentais plus mon corps tellement il était raide. Il me fallait peu pour uriner sur place.

Mon patron m’ordonna de me diriger vers le tiroir gauche près du lit pour récupérer un médicament que prenait son épouse. J’ouvris le tiroir dans lequel se trouvaient plusieurs médicaments. Après quelques secondes de fouille, je retrouvai celui dont mon patron avait besoin. Je le rejoignis tout en sueur. Il donnait un massage cardiaque à son épouse. L’état de la femme de mon patron s’empirait au fil des secondes. Elle n’arrêtait pas de baver. Je conseillai à mon patron de l’envoyer le plus vite que possible dans un centre hospitalier.

Mon patron m’informa ce jour-là que son épouse avait une maladie cardiovasculaire. Je m’habillai rapidement et fis appel à l’un des vigiles. Celui-ci entra dans la chambre où il découvrit le motif de ma convocation. Les deux hommes tentaient avec assez de peine à transporter le corps inanimé de l’épouse de mon patron vers l’une de ses voitures.
Les différentes tentatives d’appels du patron pour joindre le docteur de la famille furent vaines. Mon patron vint à son tour se changer et prit en trombe le chemin d’une clinique privée . Je restai pétrifiée dans le salon où les regards accusateurs des vigiles me fixaient.

Je sortis du domicile en empruntant un taxi. J’étais trempée de sueur et cela malgré l’absence du soleil.
J’invoquai Dieu afin que l’épouse de mon patron ne succombe pas de ce choc brutal et inattendu.

 

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